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La coopérative Alkor suit sa feuille de route dans la reprise d’Office Depot France.

Depuis la décision du tribunal de commerce de Lille le 3 juin 2021, les adhérents Alkor participant à l’opération sont allés à la rencontre des équipes des 50 magasins conservés. Le groupe a aussi ouvert la bourse à l’emploi qui permettra d’accueillir 370 anciens salariés d’Office Depot, en plus des 460 personnes déjà reprises avec les points de vente. Sur la page internet dédiée, les candidats ont accès à une plateforme leur permettant de postuler à de nombreuses offres pour des postes variés, au sein de la coopérative ou auprès d’adhérents, partout en France. Du côté des salariés d’Office Depot France, si certains ne décolèrent pas à propos du choix du tribunal de commerce pour la reprise de l’enseigne et font appel de la décision, d’autres condamnent cette procédure et invitent à « participer activement à l'identification des besoins de notre nouvelle compagnie afin de dépasser les 370 embauches supplémentaires qui étaient prévues initialement ».

Pour rappel, le CSE avait publiquement soutenu l’offre d’Adex Group, mais la justice a penché en faveur d’Alkor (relire notre article). Depuis, les membres du CSE se déchirent. La coopérative a tenté de rassurer sur son projet dans une lettre ouverte publiée sur le réseau LinkedIn. Dans un communiqué, la CFTC regrette les nombreux licenciements mais rappelle qu’Alkor n'est pas responsable de la casse sociale : « C’est bien l'actionnaire, le Groupe Aurelius. Ne nous trompons pas de combat ». Les syndicats Unsa et CFE-CGC, eux, continuent de penser que le projet d’Adex (avec Sandton Capital et Adveo) était plus avantageux en termes d’emploi. Ils dénoncent aussi l’inaction des autorités et en appellent à l’intervention du garde des sceaux Eric Dupond-Moretti. Ils manifestent d’ailleurs devant l’Assemblée nationale le vendredi 11 juin.