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Mardi 10 mai 2022, la métropole de Rouen Normandie a officialisé le transfert de la propriété de l’usine de papier de la Chapelle-Darblay à Veolia

Cette unité de production, située à Grand-Couronne (76), fabriquait du papier journal à base de déchets papier jusqu’en 2019, année de la mise en vente du site par UPM. Deux ans plus tard, en octobre 2021, le propriétaire finlandais annonce un projet de cession au groupement Samfi/Paprec pour une transformation du lieu autour de deux activités : les productions d’hydrogène et de matières premières issues du recyclage. La métropole Rouen Normandie s’oppose toutefois au projet, arguant qu’il « aurait conduit à écarter l’activité de recyclage et de traitement in situ de papiers et de cartons », explique le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol. De plus, « le démantèlement de ce site stratégique aurait amené de nombreuses collectivités à enfouir ou brûler leurs déchets papiers plutôt qu’à les recycler, ou à les envoyer en Belgique et en Allemagne », insiste le communiqué de la collectivité. Après avoir fait valoir son droit de préemption, la métropole se met en quête d’un repreneur « à même de préserver et de développer les savoir-faire en matière d’économie circulaire ». C’est ainsi que le consortium composé de la multinationale des services collectifs Veolia et du producteur de pâte à papier Fibre Excellence reprend les actifs de l’usine pour la réorienter vers la fabrication de papiers pour ondulé à partir de carton recyclé. Objectif : répondre à la demande croissante du marché de l’emballage. L’opération se monterait à 9,6 millions d’euros (prix d’achat du site à UPM par la collectivité). Selon nos confrères de L’Usine Nouvelle, un investissement de 120 millions d’euros est prévu pour adapter l’outil industriel, à l’arrêt depuis 2019, afin d’atteindre une capacité de production de 400 000 tonnes. Des recrutements devraient aussi être lancés.