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Alors que le gouvernement souhaite prolonger le trimestre anti-inflation, la question d’y intégrer les fournitures scolaires s’est posée ces derniers jours.

Les fournitures scolaires ne feront pas partie du trimestre anti-inflation

Le 10 mai 2023 sur RTL, la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire suggérait que les fournitures scolaires soient intégrées au « trimestre anti-inflation », dispositif pour lequel la grande distribution s’engage à conserver les prix les plus bas sur une sélection de produits du quotidien. Le gouvernement souhaite prolonger cette opération au-delà du 15 juin. Dès le lendemain de cette intervention, les acteurs de la rentrée des classes ont réagi. Parmi eux, le directeur général de Bureau Vallée Adrien Peyroles qui a rappelé, dans un communiqué, que « sur les fournitures scolaires, qui sont des achats saisonniers, il y a de l'anticipation de la part des distributeurs. Nous concernant par exemple, tous les achats ont été faits et sont terminés depuis plusieurs mois déjà ». En effet, les négociations commerciales sur les articles scolaires, en prévision de la rentrée 2022, sont actées depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois, avec des programmes promotionnels qui devraient limiter l’impact de la hausse des coûts de production sur les prix (et donc sur le budget des foyers). Jeudi 11 mai, Bercy a ainsi reçu la grande distribution pour en discuter. La voix des commerçants a été entendue puisque le soir même, invité de l’émission Quotidien, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a indiqué que les fournitures scolaires ne seraient finalement pas intégrées au trimestre anti-inflation car les distributeurs « ont déjà négocié les prix. Ils m’ont garanti qu’il n’y aurait pas de forte hausse parce que les prix de base ne sont pas en forte augmentation, contrairement aux produits alimentaires ».