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En papeterie, la plupart des logos ne sont que les noms des marques travaillés dans une variété de polices d’écriture.

Chez certains grands noms du secteur, un symbole est au côté du nom de la marque. Décryptage de quatre d’entre eux.

Le cygne de Stabilo

La marque Stabilo appartient à une société appelée Schwan-Stabilo, du nom de la famille à la tête du groupe allemand depuis 1865, les Schwanhausser. Seulement « schwan » signifie aussi « cygne » en allemand. L’oiseau, avec son plumage blanc et son cou gracieux, inspire le logo de l’entreprise dès le XIXe siècle. Le motif est même breveté depuis 1875. Plus ou moins stylisé, le cygne a survécu aux différentes refontes du logo Stabilo. Il orne toujours les stylos, imprimé sur le manche comme pour le célèbre surligneur Boss, ou en relief à l’extrémité du bouchon sur le Point 88 par exemple.

 

Le visage de Clairefontaine

Le logo Clairefontaine est dit « à la verseuse d’eau ». C’est Charles Nusse, arrière-petit-fils du fondateur du groupe français, qui conçoit ce sigle triangulaire dans les années 50. Cette figure de la verseuse d’eau illustre l’histoire de Rebecca, racontée dans la Genèse biblique. Au puits, la jeune fille verse l’eau de sa cruche pour donner à boire au vieil Eliézer, serviteur venu chercher une épouse pour le fils d’Abraham, Isaac. Le mariage est conclu et Rebecca authentifie toujours les produits Clairefontaine, même si le logo a été modernisé au fil des années.

  

L’œil et la main de Legamaster

Sur le logo Legamaster, un signe intrigue: une main dans laquelle se trouve un œil… Ce dessin apparait en 1999 lorsque le groupe Edding rachète la marque Lega (existante depuis 1956) pour la transformer en Legamaster. Pour accompagner la marque spécialiste de la communication visuelle, il faut un motif exprimant son cœur de métier. Le nom Legamaster est ainsi agrémenté d’une main qui représente la communication et d’un œil signifiant la visualisation.

 

Les vagues de Schneider Pen

Sur le logo Schneider Pen, entre le nom Schneider et le slogan « Ecris-le » trône un cercle avec un motif sinueux, comme des vagues plus ou moins larges. Il s’agit en réalité du S de Schneider qui apparait dans un ensemble de lignes de différentes épaisseurs, évoquant la variété des pointes des stylos de la marque. Par ailleurs, la forme circulaire du symbole rappelle la bille. C’est une référence visuelle à la production la plus importante du groupe allemand : le stylo-bille.

   

Le Mars de Staedtler

En 1908, le spécialiste de l'écriture Staedtler décide de se doter d’un logo qui véhiculera les valeurs de la marque, à savoir la créativité, la réussite, la persévérance et le courage. Or au début du 20ème siècle, la mythologie est à la mode. Staedtler choisit alors de s'identifier au dieu romain de la guerre Mars, dont les attributs concordent avec la marque selon les dirigeants de l'époque. Le logo a évolué jusqu'à cette version qui accompagne les produits depuis 2001.

 

Ce que nous nommons aujourd’hui logo est en réalité un nom associé à un insigne, un signe ou un emblème qui lui est propre. Démocratisé avec l’industrialisation et la publicité, le logo (abrégé de logotype) à proprement parler est d’abord le nom de la marque écrit dans une typographie ou une police spécifique. Par la suite, un graphisme lui est attaché pour créer une identité visuelle. Parfois cependant, l’emblème suffit à évoquer la marque comme avec la pomme d’Apple ou la virgule de Nike.