Ces chiffres prennent en compte les circuits de distribution audités de manière hebdomadaire : grandes surfaces alimentaires (GSA), spécialistes culture et pure-players généralistes. Les résultats de la rentrée 2022 globale, des semaines 26 à 36 et incluant les circuits spécialisés papeterie (audités mensuellement), seront disponibles fin octobre.
Les volumes en baisse
Au 21 août 2022, les ventes de fournitures scolaires se sont élevées à 308 millions d’euros, un chiffre d’affaires en hausse de 2,8%. En revanche, les volumes sont en baisse : 435 millions de pièces ont été écoulées, soit -8,5%. Ce recul s’explique par le déclin du nombre d’élèves scolarisés, mais aussi par le changement d’habitudes des consommateurs. Dans une précédente étude menée pour l’AIPB, 74% des parents affirmaient faire l’inventaire des fournitures restantes avant d’en acheter de nouvelles. Quant à la progression en valeur, elle est le reflet des augmentations de prix, +2,9% en GSA et +3,8% chez les spécialistes culture et pure players.
La GSA toujours leader
Malgré un léger repli ces dernières années, les grandes surfaces alimentaires réalisent plus de 70% des ventes de fournitures scolaires. Sur la période analysée, 397 millions de pièces ont été écoulées pour un chiffre d’affaires de 262 millions d’euros. De nouveau, les volumes régressent, -9,5%, tandis que la valeur monte, +1,3%. Sans surprise, la semaine du versement de l’allocation de rentrée scolaire est particulièrement importante puisqu’elle représente un quart du chiffre d’affaires. Les volumes, eux, restent en baisse sur l’ensemble de la période. Chez les spécialistes culture et les pure players, le CA se monte à 46 millions d’euros (+11,8%) pour 38 millions d’articles (+3,3%). GfK note que la dynamique de ce circuit est en partie due à un approfondissement de l’offre en produits scolaires.
Les cahiers mènent le jeu
Du côté des produits, les cahiers, agendas et papiers mènent le marché avec 109 millions d’euros de CA, soit +7% en valeur, mais -19% en volume. Là encore, l’augmentation des coûts de production du papier a fait grimper les prix. Sur la deuxième marche du podium, l’écriture, dessin engrange 98 millions d’euros sur la période, soit -5% en volume. Le classement suit avec 50 millions d’euros, +1% en valeur et -7% en volume. Les adhésifs et colles représentent 28 millions d’euros, +2% en valeur et -3% en volume. Enfin, les accessoires sont stables à 24 millions d’euros, avec -5% en volume.
Le top 10
Toujours en volume, le coloriage est en tête des ventes, devant les stylos-billes, les stylos plumes et cartouches, les marqueurs et surligneurs, les graphites, porte-mines et mines, les colles, les cahiers et blocs, les accessoires, les chemises, puis les rollers. Dans les circuits de distribution étudiés, les agendas montrent une tendance positive.
L’AIPB défend la valeur d'usage
Organisé par l’Association des industriels de la papeterie et du bureau (AIPB), ce point d’étape a été l’occasion pour sa présidente Stéphanie Verrier de rappeler le contexte d’extrême pression économique qu’ont subi les adhérents : hausse du coût des matières premières, de l’énergie, du transport, et difficultés d’échanges avec l’Asie à cause du Covid. Ces perturbations sont néanmoins restées sous contrôle en anticipant la production et en comprimant les marges, avec pour effet une augmentation de prix inférieure à l’inflation. A l’aube de l’ouverture des négociations pour la rentrée scolaire 2023, l’AIPB rappelle la valeur d’usage des produits de marques nationales, plus innovants et fabriqués dans le respect des réglementations françaises et européennes.