picture.png Image: Alena Koval pour Pexels
Fin novembre, l’institut de sondage Opinionway a dévoilé les résultats d’une étude sur la notoriété des labels environnementaux pour le compte de l’Agence de la transition écologique (Ademe).

Cette analyse nous apprend d’abord que la présence d’un label (qualité, biologique, équitable, environnemental, etc.) sur un produit non-alimentaire est important pour 78%  des consommateurs, un chiffre en hausse de 4 points. Pour 36% des sondés, un label permet d’identifier un produit plus écologique, alors que pour la moitié d’entre eux, les mentions sur l’emballage ne garantissent pas un article plus écologique.

Des consommateurs lucides mais confiants

Interrogés sur la notoriété spontanée des labels, les consommateurs français sont 59% à connaitre des labels ou logos environnementaux, en repli de 11%. Pour près de 9 sondés sur 10, tous les labels ne se valent pas, ce qui montre une certaine défiance vis-à-vis des labels. 73% considèrent d’ailleurs qu’il y a trop de labels environnementaux et 67% ne savent pas exactement ce qu’ils certifient. Par contre, la confiance est là en termes d’efficacité pour 8 Français sur 10. 74% pensent que les articles labellisés sont plus chers.

L’Écolabel européen & co.

L’Ecolabel européen est connu de 73% des personnes interrogées, de nom ou en logo. 81% font confiance à cette certification, mais seuls 33% savent ce qu’il signifie. Pour la moitié, il implique le respect de la réglementation européenne, alors qu’il indique le respect de l’environnement (cité par 32%). Opinionway s’est ensuite intéressé à certaines catégories de produits plus particulièrement. Dans la famille du mobilier en bois, la norme NF est connue de 60% des sondés, FSC de 45% et PEFC de 37%. La confiance envers ces certifications est cependant importante, avec respectivement 89%, 85% et 84%. Comme pour l’Ecolabel européen, la norme NF est perçue comme une garantie du respect des réglementations et non comme un signe de respect de l’environnement. FSC et PEFC, eux, sont bien perçus comme des labels portant sur l’environnement. Mais de la connaissance à l’achat, il y a encore du chemin à faire : entre 16% et 24% des consommateurs ont acheté un meuble certifié dans les douze derniers mois. Une autre famille de produits étudiée est les cahiers avec le Blauer Engel. Sans surprise, ce label allemand est peu connu des Français avec une notoriété spontanée de 8%. 83% lui font quand même confiance, mais pour la troisième fois, il est interprété comme gage réglementaire ou social (bonnes conditions de travail) et non environnemental. 52% ont toutefois déjà acheté des cahiers portant ce label.

Pour compléter cette étude, relisez notre dossier dédié aux labels et certifications, paru dans Le Papetier de France n°842 - Septembre 2020, dont l’interview suivante est extraite.

Emily Spiesser