Bruno Lemaire, ministre de l’Economie et des Finances, a conclu la première séance du Conseil national du commerce le 25 avril 2023 à Bercy. ©www.economie.gouv.fr
À la suite des Assises du commerce, qui avaient eu lieu en décembre 2021, le gouvernement a lancé le Conseil national du commerce le 25 avril 2023.

Le Conseil national du commerce devient réalité

Héritage des Assises du commerce, qui avaient réuni plusieurs centaines d’acteurs du commerce en France à la fin de l’année 2021, le Conseil national du commerce (CNC) a officiellement été lancé le 25 avril 2023, avec une première séance plénière abordant « les enjeux de la transition écologique et de la transformation des territoires, avec la décarbonation du commerce ou encore le développement du commerce dans les villes, les ruralités et les périphéries », indique le ministère de l’Économie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique. Plusieurs fois dans l’année, le CNC réunira ainsi des entreprises, fédérations et associations du commerce pour échanger avec des élus et ministres, et réfléchir à l’avenir du secteur, qui emploie 2,1 millions de personnes et 435 000 entreprises.

Une démarche saluée

Du côté des associations professionnelles, cette initiative est saluée. La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), qui prendra part aux sessions du CNC, rappelle les sujets qui devront être abordés : « Les questions liées à la fiscalité locale, la complémentarité, mais également les distorsions de concurrence entre le commerce physique et le commerce digital sont quelques-unes des questions qui devront faire l’objet de travaux permettant de déboucher sur des solutions concrètes et efficaces. Améliorer l’attractivité de ces métiers est également impératif pour pallier les difficultés de recrutement actuelles. Les enjeux liés à la transition écologique doivent aussi faire l’objet de concertations […] Toutes ces mesures pourraient ensuite, pourquoi pas, faire l’objet d’un projet de loi pour favoriser le commerce responsable et durable ». La Fédération du commerce et de la distribution (FCD), quant à elle, souligne que la profession ne peut relever tous ces défis « sans l’appui de l’État. […] Le commerce doit ainsi réussir à doubler ses investissements et passer au minimum de 10 à 20 milliards d’euros investis chaque année, afin de financer les multiples transitions qu’il doit mener. […] Le commerce de détail en France a besoin, plus que jamais, d’une vision stratégique portée au plus haut niveau de l’État, et forgée grâce à une concertation accrue avec tous les acteurs ».