De l’équipement familial à la flotte d’un plateau de bureaux, en passant par les besoins spécifiques des petites entreprises, le monde de l’impression se caractérise par la diversité de sa clientèle. Alors qu’avec la digitalisation, le secteur connaissait un recul modéré bien que structurel, l’épidémie de Covid-19 a chamboulé le marché. Dans un premier temps, en 2020, le travail à domicile forcé par les confinements a fait monter les ventes de solutions pour les particuliers, tandis que les bureaux vidés ne faisaient plus recette. Les années suivantes ont été marquées par les pénuries de semi-conducteurs et de machines, conduisant à des achats d’opportunité, sur des imprimantes disponibles mais pas forcément adaptées. « En 2021 et 2022, tous les constructeurs ont subi des ruptures, c’est pourquoi l’offre promotionnelle n’a pas été très active. Il n’y avait pas assez de matériel pour que la concurrence dynamise le marché », confirme Florent Charles, chef de groupe impression et numérisation chez Epson France. 2023 semble mieux orientée pour les acteurs de l’impression, comme le constate Yann Le Moigne, responsable des solutions d’impression professionnelles chez HP France : « La pandémie a été une époque particulière avec moins de disponibilités des produits, et le prolongement des contrats dans le B to B alors que le grand public explosait. Mais cette tendance s’est atténuée et les ventes pros reprennent progressivement. » Dans ce cadre, qui se conjugue au contexte inflationniste, comment continuer d’innover ? Économiques, écologiques, technologiques, les efforts des constructeurs pour se renouveler prennent plusieurs directions.