picture.png Anete Lusina pour Pexels
Après plusieurs années de baisse, le marché du classement a vécu un crash en 2020.

S’il attend le retour des salariés dans les bureaux pour remonter la pente, le secteur est aussi conscient de la nécessité de revaloriser son offre, autrefois basée sur les volumes, pour rebondir dans les prochaines années. Dans l’univers du bureau, l’année 2020 a été particulièrement difficile pour deux catégories de produits : le papier reprographique et le classement, qui accusent des baisses à deux chiffres. Le marché du classement reste cependant celui qui a le plus souffert avec une chute de chiffre d’affaires de 11,9%, soit des ventes s’élevant à 309 millions d’euros selon le baromètre GfK pour l’Ufipa. Comment faire revivre cette famille de produits en 2021 ? Nous avons sondé les spécialistes du secteur. Un ralentissement structurel 2020 a été une année noire pour le classement. Le recul des ventes n’est toutefois pas nouveau dans cette catégorie, il est même structurel depuis plusieurs années : -5% en 2019 (GfK), -3% en 2018 (i+c), -1,5% entre 2015 et 2017 (i+c)… « Le classement est intimement lié à la digitalisation. Ce marché n’était déjà pas très dynamique et la crise n’a fait qu’amplifier ce phénomène », remarque Virginie Capart, marketing manager chez Durable. En effet, les nouveaux usages en entreprise sont plus économes en papier. Or, qui dit moins de documents imprimés, dit moins de fichiers à classer ! Pour Jean-Louis Coustenoble, directeur général de JPG, « le marché est en souffrance depuis quelques années à cause des changements d’habitudes de travail : la dématérialisation, mais aussi de nouvelles générations de salariés qui n’ont pas les mêmes réflexes ». Vanessa Viquel-Delangre, directrice générale de la marque éponyme, confirme qu’en 2019, « nous ressentions les premiers effets du télétravail. De plus, beaucoup de jeunes entreprises misent désormais sur le zéro papier ». Si le B to B était sur une tendance baissière, le B to C montrait des signes encourageants. Chez Hamelin, le directeur général Martial Ardant remarque que « la digitalisation est moins propice au partage de documents physiques, ce qui explique les baisses successives du classement collectif. Par contre, le classement individuel est assez stable, à la maison comme au bureau ».

Chez Exacompta, la gamme Aquarel joue sur les nuances pastel pour s’intégrer avec subtilité dans les rayonnages des bureaux, mais aussi dans les intérieurs des télétravailleurs.